LES CHASSEURS DE TÊTES EN 2021

La semaine dernière, nous avons abordé le thème de la pénurie de recruteurs, si vous l’avez manqué, vous pouvez le retrouver ici. À travers ce billet, nous avons expliqué en quoi la profession de chasseur de têtes souffre d’une mauvaise image. En effet, bien souvent ce métier est mal expliqué et peu connu, dû notamment au manque de formations spécialisées dans le domaine. 

Les temps changent et les professions évoluent. Un chasseur de têtes en 2021 n’est plus un recruteur féroce, cumulant mandats sur mandats et laissant bien souvent les candidats non retenus dans une attente éternelle, sans réponse. C’est une profession qui se modernise, l’humain étant au cœur de ses processus. Les chasseurs de têtes de 2021 ont une approche moins agressive, privilégiant un contact plus empathique et honnête. La transparence est aussi une des valeurs les plus importantes pour créer des relations clients/candidats de qualité. On peut dire qu’aujourd’hui le chasseur est devenu un partenaire, un rôle-conseil qui amène une connaissance du marché de l’emploi, pour ainsi aider l’employeur à se positionner et à recruter de la meilleure façon ses futurs talents. 

Les chasseurs de têtes utilisent davantage l’approche directe de candidats passifs. Ils vont ouvrir des portes, dénicher le talent là où il se trouve, bien souvent ce sont des personnes déjà en poste qu’il faut savoir convaincre. Les chasseurs sont souvent appelés pour s’occuper de mandats complexes, dans des secteurs de niche où il existe un bassin restreint de personnes qualifiées. La qualité de leur travail réside dans la profondeur et le temps nécessaire qu’ils allouent à leurs recherches de talents.

La profession de chasseur de têtes est un métier pivot entre client employeur et candidat potentiel. La limite du champ d’action des stratèges en acquisition de talents est donc parfois floue. Mais aujourd’hui le chasseur de têtes est davantage un partenaire d’affaires qui collabore avec l’entreprise pour ainsi assurer sa croissance sur du long terme. Le chasseur de têtes aide la compagnie à évaluer quel talent lui conviendra le mieux, son expertise et son jugement lui permettent d’avoir une vision plus globale sur le recrutement. Ce sont alors de nouveaux liens qui se créent au quotidien. 

En 2021, le métier de chasseurs de têtes a pris un virage encore plus technologique que ce soit avec l’utilisation des logiciels ATS – Applicant Tracking System réinventés ou l’utilisation d’autres outils digitaux (les chatbots, les recherches grâce à l’intelligence artificielle), cela leur permet ainsi une meilleure gestion des recrutements, une facilité d’attraction et un suivi simplifié des candidatures. Ces outils essentiels au travail du recruteur lui permettent de retirer de l’information pertinente quant au marché, de prendre le pouls quant à l’image que l’employeur véhicule auprès des potentiels candidats et de s’assurer de la justesse du besoin de son client par rapport au bassin de talents disponibles. Le chasseur doit pouvoir informer son client, le conseiller et parfois même l’éduquer sur ce que le marché dit pour aider celui-ci à prendre la meilleure décision, faire la meilleure embauche possible tout en étant réaliste quant à son attractivité, son budget et sa promesse employeur. La grande évolution de la profession réside en partie dans un travail axé davantage sur la qualité que sur la quantité.

Que faut-il pour être un bon chasseur de têtes en 2021 ? Les stratèges en acquisition de talents de Fauve vous le diront, il faut une intelligence situationnelle forte pour pouvoir comprendre les besoins de chaque entreprise face à un marché extrêmement compétitif, ainsi qu’une très forte résilience pour pouvoir surmonter les nombreux défis du recrutement. Parmi les qualités requises pour être un bon chasseur de têtes, la curiosité, la persévérance, une importante capacité de persuasion et d’influence se retrouvent en haut du podium, sans oublier la nécessité de démontrer de très fortes habiletés relationnelles. C’est également crucial d’avoir une connaissance macroscopique des entreprises afin d’avoir un maximum de crédibilité face aux candidats. De plus, le chasseur de têtes, dans le contexte d’un marché très compétitif, a dû élargir son champ de compétences et sa profession a désormais pris des allures de marketing, où il doit savoir convaincre, se différencier et attirer des talents. Par exemple, dans la mesure où un chasseur prend contact avec des candidats passifs, il est nécessaire d’avoir une approche convaincante du projet (ou mandat) sur lequel il travaille afin de pouvoir susciter l’intérêt. Il n’est pas rare de voir certains articles qui parlent de “séduction” autour du recrutement. En tant qu’intermédiaire, le rôle du chasseur de têtes est de créer une rencontre entre le candidat qui a des compétences et aspirations correspondant aux besoins d’une entreprise, et l’employeur,  afin de bâtir une relation positive et durable.